mardi 18 mai 2010

8 mois plus tard






Bonjour à tous,

Eh oui, ça fait 8 mois que nous sommes arrivés d'Ukraine avec Dimitri. C'est comme si Dimitri avait toujours été avec nous. Au départ ce fut difficile. J'avais beaucoup d'inquétudes et j'appréhendais l'avenir. J'ai toujours désirer adopter depuis mon enfance. Je rêvais d'une famille qui partagerais mon rêve. C'est comme si Dieu m'avais donné une mission. La mission de donner une seconde chance à un enfant qui autrement aurait fini dans la rue. La rue à 18 ans ,sans avoir connu l' amour, l'affection d'une maman et d'un papa. Et pas de garantie de travail pour gagner sa vie. A l'orphelinat les nounous sont au travail. Elles ne peuvent remplacer une famille. Aujourd'hui quand je regarde Dimitri je ne reconnais pas l'enfant que nous avons adopté. L'enfant aux yeux tristes et cernés. L'enfant maigre, a tel point qu'on peut compter ses os. Maintenant Dimitri est vraiment beau et les expressions de son visage ont changées. Il est heureux. Il nous dit qu'il nous aime et adore vivre au Canada. Imaginer,il a commencé la maternelle en novembre et il commence déjà à lire et écrire des syllabes. C'est incroyable. Il dépasse même plusieurs jeunes de son groupe au niveau des apprentissages. Son français parlé est vraiment excellent. Ma bombe d'énergie est devenu un petit garçon plutôt calme. L'enfant triste est devenu un enfant joyeux. Il est comme une éponge,il absorbe tout. Nous sommes heureux que Dimitri fasse partie de notre famille et espérons de tout coeur que d'autres québéçois décide un jour de faire une place à l'un des orphelins de l'Ukraine. Des familles comme la mienne avec des enfants et un conjoint merveilleux sans qui mon rêve d'enfance n'aurait pu se réaliser.
A tous ceux qui viennent d'adopter en Ukraine. Vos enfants font sûrement des crises sans raison. Ils se réveillent la nuit. Ils donnent des coups. Ne respectent pas les consignes à l'école. Cour partout et touche à tout. Ce sont des bombes d'énergie. Ils sont en constante découverte.Soyez patients. Tout ceci va rentrer dans l'ordre après quelques mois. Beaucoup d'amour et de la rigueur sont bien sûr le remède. Vous verrez, les enfants de l'Ukraine ne sont pas différents des petits québéçois du Québec. Ils ont seulement besoin de r'attraper des années de vie passées à l'orphelinat.
Nous joignons de nouvelles photos de Dimitri.
Manon Perron